De la souffrance
On se trouve toujours démuni face à la souffrance de l’autre. Parfois incapable de tenir ce face à face. Il est bien sur impossible de se mettre à la place de l’autre. Juste de tenter. Essayer à tout hasard. Encore moins de réparer les dégâts hérités, bien souvent, de cette enfance qui a manqué de chaleur. Avoir cette croyance là relèverait de la plus pure inconscience. L’ultime insouciance. Il y aurait de ce point de vue là un caprice. Je préfère de loin la compréhension, l’empathie. Ces élans qui nous poussent vers autrui. Le visible, le palpable a sans aucun doute un effet rassurant. Ca calme nos angoisses. Ca réconforte. Seulement , pour atteindre ces sentiments, il faut d’abord chercher le sens à travers els mots de l’autre. Parfois, il arrive que nous possédions une chose qui manque à autrui. Qui lui fait défaut, c’est de notre de voir alors d’en prendre pleinement conscience. Il y a une réelle césure entre les gens qui se servent de leur langage , qui savent déployer leurs pensées et les autres qui peinent à symboliser. Force est de constater qu’on ne guérit pas de cette injustice-là. Je n’en suis pas surprise. Vouloir à tout prix combler cet abyme est comparable au mythe de Sisyphe : absurde. Pourtant nous nous acharnons dans ce sens avec plus ou moins de lucidité.
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