Je ne suis pas du genre à me plaindre. De fait, j’ai toujours subit l’injustice en faisant preuve d’un réel
optimisme sans faille. Ce trait de caractère fait partie intégrante de ma personnalité. Je me rends bien
compte que cela peut énerver, même agacer certains, les irriter au point de m’en vouloir. des réflexions
du style : « comment fais-tu pour être chaque jour de bonne humeur », voire passer pour de la béatitude.
Le bonheur est à ce point insupportable, du moins son image semble être intenable. Invivable. Bien
entendu on s’accroche à un sourire. On plonge dans un regard. On fixe une étoile. C’est bien une force
que d’avoir cette croyance. Improbable. Inavouable. Non par honte, juste pour éviter de susciter les
jalousies. Ces obsessions. C’est douloureux d’attendre. Impossible de mettre des mots sur cet espace-là.
Je suis arrivée à un point d’épuisement tel que je me sens anesthésiée. Endormie. Je fuis cette
souffrance infligée. La douleur n’a rien d imaginaire. Bien au contraire ! Tout mon corps semble
détraqué. C’est de l’injustice face à la douleur. Les gens affirment, ils disent mais en aucun cas ne
comprennent. Ils ne veulent pas. Surtout pas. Ils ne cherchent même pas. Point trop d’effort. Quand
on veut, on peut ??? En êtes-vous si sûr ? Qui peut en avoir la certitude ? Pas moi ! Cela ébranle la
confiance en soi. Cela attaque l’estime de soi. La belle image d’Epinal de soi se bise tel un miroir aux
alouettes en mille morceaux. Pas facile de le reconstituer. de toute façon les fissures resteront bien
visibles.
Je suis celle qui se sacrifie, ou que l’on sacrifie. On peut compter sur moi. Volontiers. Dans cette vie
déchue je ne me suis jamais sentie à ma place. PAS VRAIMENT. Il faut bien parvenir à écoper cette
peste émotionnelle.