Il y a longtemps que je souhaitais aborder ce sujet avec vous. Oui, je voulais vous en parler, que cela reste entre nous. J’entends souvent ces derniers temps une expression qui revient désormais chaque jour. A elle seule, elle marque une réalité, qui, moi, me terrifie. Il s’agit de cette négation du principe de réalité, de ce manque total d’objectivité. On nie les faits vrais. On parle là de post-vérité. C’est quoi exactement ? Ça a la couleur de la vérité. Ça en a le gout. Mais ce n’est pas la vérité. C’est tout simplement l’art de réécrire les faits de manière à ce qu’ils correspondent à nos désirs. Je devrais plutôt dire à nos fantasmes. Les tourner à son avantage. A l’instar d’un super héros, on se sent invincible. Inatteignable. Il me semble que cela en dit long sur le rapport de chacun à la vérité. Des lors il n’existe plus de possibilité de dialogue. Les portes ayant été fermées. à double tour. Cela me choque. Cela me heurte. Serais-je donc la seule à réagir ainsi ? Je déteste me trouver face à un mur en béton armé qui empêche toute avancée. Et puis comment surmonter cette barrière infranchissable ? C’est une source de non communication ou de communication à sens unique. Je ne peux que déplorer ce constat alarmant car il inaugure l’ère de la méfiance envers autrui.
En clair, en avoir conscience permet de conserver sa liberté. Il y a là matière à réfléchir, et savoir quelle société nous souhaitons pour nos enfants.