Ce slogan ! Pour l’entendre, je l’entends. Quand on veut, on peut ! Certains même le répètent ad libitum. Quand on veut, on peut ! Si c’était aussi simple. Si cela pouvait être ainsi, oui bien sur, j’en serai bien heureuse. Croyez-moi.
On ne le veut pas! Surtout pas ! De ces choses qui arrivent et dont on ne veut pas. De ces choses qui se passent et dont on aimerait qu’elles s’auto-effacent. Si seulement c’était de l’ordre du possible, même pas ! Cet espace là; je le vois comme un no man’s land.
Le dialogue est certainement l’acte le plus naturel qui soit. On constate l’évolution d’une personne à travers son rapport au langage, sa maîtrisé, son niveau, sa fluidité, etc. Si je dis la vérité cela va immédiatement faire partie du passé. C’était hier. Quand au mensonge il préfigure l’avenir. C’est demain.
Comme si brusquement le temps cessait de s’écouler, ne reste que le présent. Il faut vivre au présent, uniquement l’instant présent. Mais quel impératif ! Qu’est-ce que c’est, un ordre ? Une obligation ? CARPE DIEM ! CARPE est une forme impérative. Alors comme ça on il faut renier ce qui nous a permis de nous construire. Tout un contexte qu’on effacerait d’un coup de gomme. Comme si l’être humain s’inscrivait hors de toute temporalité. Que nenni ! Or, au risque de vexer, de déplaire, il existe bel et bien une évolution. Une discipline de vie. Un sens. Cela signifie aussi censurer, trier, déchirer, choisir.
Faire tout voler en éclat ne me semble pas être une preuve d’attachement. Il faut savoir avancer, certes, c’est même nécessaire, mais pas à n’importe quel prix ! De ce présent si cher…
Isabelle FRANC RTTR
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