Cela ressemble fort à un vrai bric-à-brac de mots. Tout un fatras de mots croisés dans tous les sens. Des mots mêlés. Des mots fléchés. Des mots mûris, réfléchis, enfin écris. Je n’ose imaginer le nombre de livres que j’ai pu accumuler depuis toutes ces années. Sans compter tous ces bouquins que j’ai dû donner voire jeter à contre cœur uniquement par manque de place. Cela a commencé dès ma tendre enfance lorsque j’ai découvert Victor Hugo, Jules Verne, puis plus tard, MD. Comment classer tous ces livres ? Pour ceux qui ne savent pas ou qui doutent cela se révèle être un vrai casse-tête à ce stade-là. Choisir la bonne organisation. Par thème ? Par auteur ? Par collection ? Vous dire comme je suis émue lorsque je regarde cette bibliothèque. Et encore j’ai dans mes connaissances un homme qui a au bon mot entre 3 000 et 4 000 livres. Enfant, l’un de mes rêves était de faire construire par un artisan ébéniste une bibliothèque sur mesure en bois de rose, avec l’échelle qui coulisse ; vous savez… Le nom « bois de rose » correspond, entre autres, à des arbres du genre Dalbergia dalbergia variabilis (ou dalbergia frutescens), très utilisés au XVIIIe siècle en marqueterie. Il a ensuite été attribué par extension (et abus de langage) à plusieurs espèces de la famille des fabacées. À ce jour, Je ne compte plus les heures et les heures que j’ai passé à lire n’importe où, dans le lit, dans le métro, dans des salles d’attente parfois. Lire a toujours été pour moi synonyme de vivre. C’est l’essentiel même de l’être.
J’aime ces moments feutrés, ces instants volés au réel, sans eux je ne serais pas ce que je suis aujourd’hui. Je remercie donc les mots.
Isabelle FRANC RTTR
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