De taille

‌Petite un jour, petite toujours. Je ne suis pas malade, je suis petite. Je vis à ras les pâquerettes. Vous devez par conséquent en déduire que mon centre de gravité est plus bas que le vôtre, ce qui devrait me permettre d’avoir plus d’équilibre que vous.  Ah ! Je vous étonne !  Est-ce juste une loi physique ? Aujourd’hui je ne résiste pas, et je n’ai même pas envie de le faire, à la tentation de vous parler d’une chose que je vis au quotidien. Oh ! J’imagine que pour vous cela ne doit pas être un souci, c’est tellement transparent que vous ne vous posez plus vraiment de question par rapport à ça. Et pourtant, je vous assure que cela peut être encombrant. J’ai toujours regardé les femmes grandes avec admiration et envie. Figurez-vous que j’aurais adoré devenir hôtesse de l’air. Et oui, que voulez-vous, il faut croire que certaine chanson laisse des traces. Rires. Vous n’imaginez pas ce que c’est d’être obligé de regarder les gens la tête toujours  penchée en arrière. Les vêtements qui tombent mal, vous avez deviné, les poches tout en bas, les manches trop longues et qu’il faut faire raccourcir, tout comme la longueur des pantalons etc… les jupes et les robes qui n’arrivent jamais –  ou si rarement- au-dessus du genou.

 Comme disait Coluche : « Mon père disait toujours: dans la vie y’a pas de grand,y’a pas de petit; la  bonne longueur pour les jambes, c’est quand les pieds touchent bien par terre. »

Isabelle FRANC RTTR

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