Il est de bon ton de dire que les parents doivent apprendre à leur enfant à partager ce qu’il a. Ses jouets avec ses camarades. Ses parents, mère et père, avec ses frères et sœurs. La notion de partage est devenue un leitmotiv à l’heure actuelle. Le partage a intégré le cercle des idéaux au même titre que la beauté, du moins dans les apparences. Et celui qui s’y refuse est aussitôt pointé du doigt, traité d’égoïste. Encore faut-il savoir quelle réalité cela recouvre. Peut-on tout partager ? La formulation présuppose que certaines choses ne peuvent être partagées. Pourtant, il existe bel et bien des sentiments, des souffrances, qui sont si intimes et personnelles, par conséquent, impartageables. Impossible de ressentir de manière identique la douleur de l’autre. Ceci dit, cette interrogation amène inéluctablement à se poser la question de savoir ce qui unit les hommes. Je ne veux pas me faire de mal. Je ne suis pas masochiste. Pas un brin. Rien. Je n’ai même pas l’envie de mourir. Je n’ai jamais connu ce désespoir sans fond. Je suis juste transparente aux yeux des autres. Je crois avant tout chercher à me montrer simplement honnête. Sincère et fidele. Je considère cela comme faisant partie des devoirs que nous avons les uns envers les autres et soi-même. Je dis simplement, je pourrais dire aussi naturellement. Même si le partage est porté au pinacle, l’intensité est bien différente de celle d’antan. Qu’est-ce que partager sans émotion ? Je choisis l’affectif, l’émotion parce que je suis ainsi. Quelque part, en, dehors de ce monde actuel.
isabelle franc rttr
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