decidement
Décidément, il faut croire que nous ne cherchons qu’à faire de nos vies un long fleuve tranquille… rien d’autre, je souligne qu’il s’agit ici d’un vœu pieux. C’est le bon moment parait-il. Par conséquent, il fallait oser.
Aujourd’hui, en plein capharnaüm, qui peut nous assurer qu’on ne va plus jamais souffrir ? Je suis prête à le croire. Personnellement je rêve de me laisser bercer dans une douceur ouatée. Évidemment, il faudrait pour cela me soustraire de ce monde réel pour ne vivre que dans un espace virtuel. Dans une sorte d’autarcie en fait . Une sorte de huis clos. Fermé. Scellé.. Là, je me cognerais la tête contre tes murs blancs. Comprends donc que je n’ai plus de place dans ma tête pour la logique des hommes, oh, mon amour ! Je suis à la limite de la limite. Ils ont fini par me mettre la camisole de force. Qui leur a dit ? Je sais que ce n’est pas toi. Cela ne peut pas être toi. J’ignore pourquoi ils ont tant peur de moi. J’aime la contention. J’aime l’enserrement. Même si ceci me rend manchot. Cela me rappelle la force de tes bras. Virile. Tout est beau et austère. Immaculé. Je ne me sens pas cloitrée, au contraire, mais libre…si libre.
Bien évidement ceci est quasi impossible, ou alors, à moins d’avoir entendu l’appel de Dieu : sans cela pas de joie de vivre. Je ne sais pas me retirer délicatement sur la pointe des pieds, voyez-vous. Sublime naïveté de ma part ! J’ai appris que la béatitude n’a que faire des scrupules. Je me suis fais violence..je me suis fais violence.
isabelle franc rttr
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