Quand on naît, on ignore totalement ce à quoi nous sommes destinés. De notre premier cri, on ne se souvient pas. cela fait partie de ces choses qui se laissent oublier, tout comme le premier pas., le premier mot ou la première dent. On aborde ce monde dans une totale confiance, vierge de toute méfiance, de toute défiance à l’égard d’autrui. Je trouve cela magnifique et surtout très sain. Seulement rien ne demeure tel quel, immuable.
N’allez donc pas penser que je n’ ai jamais ravalé mes larmes ou pris sur moi afin de conserver mon calme. Moi, j’aimais bien ce temps de l’enfance innocente et bien insouciante, celui ou les adultes vous pardonnent à peu prés tout parce qu’il faut bien faire des bêtises à cet âge. L’essentiel est bien la manière dont chacun débute dans la vie, ca donne le « la » – celui de la réussite ou pas. Après, on perd. Il y a une transformation, de magnanime, indulgent on devient égoïste, intolérant. N’est-ce pas irréversible ?
J’ai attendu avec un espoir fou que tu changes ma vie afin qu’elle devienne parfaite auprès de toi. Nous serions là juste l’un pour l’autre. On mène une existence paisible, raisonnable et sage jusqu’ou jour ou on ne peut plus continuer. Le réveil est lourd. On se met à prendre conscience des choses qui n’existaient pas auparavant.
Sois là, présent, à mes cotés, c’est tout ce que je demande. Au fond c’est si peu, juste un peu de temps et d’attention. J’aimerais me souvenir de toi comme une belle histoire, un véritable amour et non une aventure. Il y aurait des rêves partout tout autour de toi.
isabelle franc rttr
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