« Il faut comprendre qu’il n’y a pas d’espoir et pourtant être déterminé à changer les choses. »
F. S. Fitzgerald
Autre envie qui me tient à coeur, dont je nourrissais, en catimini, le doux projet de vous parler, parce que cela me touche personnellement, c’est le handicap. Il y a pléthore de dissonances entre chaque individu. Chaque humain est constitué de qualités et de défauts. Malheureusement, je le constate encore aujourd’hui, la différence fait peur. La maladie fait fuir. L’autre suscite une certaine gène qui peut aller jusqu’à la haine. Il n’est pas rare d’entendre ces mots « quelle horreur » à notre sujet. A l’heure du règne impérieux de la beauté, être handicapé n’est pas franchement glamour. Aujourd’hui le débat fait rage sur l’acceptation de l’a-normalité comme vous dîtes. Parce que pour moi comme ces milliers d’être, cela n’existe pas, ou plutôt cela n’a pas lieu d’être, car le handicap, la maladie, font partie de notre quotidien. Ce quotidien est constitué de regards désapprobateurs, d’ insultes, de dépendance. Se trouver en situation de handicap n’est pas non plus réservé à quelques individus « monstrueux ». C’est une donnée comme une autre; au même titre que la couleur des yeux. La différence n’est en rien séparée de la vie.
Chaque jour c’est une réconciliation entre soi et soi, mais aussi entre soi et les autres, l’extérieur. Parce qu’elle ne doit pas réserver un sort à part, ce qui est bel et bien le cas à présent. N’importe quel handicap, ou maladie, éclaire sur l’extrême fragilité de la vie, d’ou la nécessité Bien obligée, je vis donc en dehors de toutes marques, de toutes normes et autres dogmes. Si vous pouviez une seule seconde imaginez les sacrifices et renoncements que cela engendre. L’enjeu est tout simplement de survivre dans un monde inadapté.
Isabelle Franc rttr
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