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R.O ou Ruwen OGIEN

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« L’amour ne se commande pas, il n’est pas soumis à la volonté individuelle. » Ruwen OGIEN

Comprenez que sans lui, rien ne se ferait, dit-il.

 

Le hasard scintille comme la providence des gens de lettres et la noblesse de la littérature. Il fait se rencontrer les grands esprits philosophiques au coin d’une rue, ou dans une rame boa du métropolitain parisien. Certains y voient juste une coïncidence, là ou d’autres, peut-être plus instinctifs, affirment qu’il s’agit là d’un signe. Tantôt surprise, par ce non-événement, tantôt songeuse. Je me plonge dedans. Un wagon de métro est-il un lieu propice pour échanger philosophie  ou même évoquer la mort? Elle devint par ce même hasard cet unique lien avec lui. Il était dix-sept heures passées. Ligne 4 – direction Montrouge – milieu de la rame.

 J’étais déjà installée, je lisais, assise sur les fauteuils latéraux, quand je la vis monter quelques stations après. D’abord, toutes les places assises étant occupées, elle est venue à mes cotes se tenant à la barre métallique. Je n’ai pas vraiment prêtée attention. C’est après, une fois assise, qu’elle s’est mise à me sourire. J’aimais bien sentir près de moi ce sourire que je savais bienveillant. J’optais par conséquent pour lui répondre par un sourire à l’identique. Rien ne faisait plus obstacle entre elle et moi. Et tout naturellement, elle a fini par s’avancer vers moi, et m’expliquât que le livre avait capté toute son attention. Elle fit signe de la main et ajouta que j’avais bien raison de le lire. Tant d’enthousiasme de sa part me fit lui demander si par hasard elle le connaissait. Elle me répondit que c’était un ami qu’il était décédé la semaine dernière. La joie qu’elle éprouvait à cet instant ne cachait en rien sa douleur. J’allais lui demander son nom afin de prolonger cet instant, espérant la revoir, je la vis descendre.

À présent je sais que nous trois âmes se sont emboitées ad vitam aeternam. À l’infini je revivrais cette scène si brève mais si intense. Ce qui s’est passé est à jamais ancré. Voilà comment on avance  parfois. Cet artiste-là, je vais devoir l’aimer dorénavant puisqu’il s’est permis d’entrer dans ma vie.

sans-titre

isabelle franc rttr

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2 Commentaires

  1. ericboxfrog

    18 mai 2017 à 16 h 01 min

    Très agréable à lire on commence la lecture et l’on a envie d’aller jusqu’au bout, je viens d’en lire deux comme ça… Accepteriez-vous de me donner votre avis sur mes textes? Ils sont sur ericboxfrog.unblog.fr

    Dernière publication sur Ericboxfrog : Une grosse morue...

    Répondre

    • handiparisperpignan

      18 mai 2017 à 16 h 05 min

      oui mais je ne l ai pas trouvé sur l adresse

      Répondre

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