Liberté apparente du nomadisme, qui obéit à des règles éternelles, de temps et de lieu. O. WEBER
D’où vous êtes, vous ne pouvez voir que l’extérieur. Cette façade, non fissurée, si bien entretenue, qui vous apparaît si inébranlable.
J’ai peut-être l’esprit nomade mais si lucide. Terrible. Horrifiant. Ces pulsions qui s’entrechoquent sans que je parvienne à les faire plier. J’entends ces ondes de choc. Incontrôlable, devient cette âme qui est vue comme étant la mienne. Je l’ignore. J’ai appris que l’amitié comme l’amour traversent des époques. Je ne sais pas si les similitudes s’arrêtent là. Je n’ai jamais été versatile ni dans mes histoires d’amour(e), ni dans mes relations amicales. Ô que tout est clair dans ma tête. Du moins, ai-je toujours su ce que je ne voulais pas. Alors à toi qui m’aimes, à toi que j’aime, aussi, cela est une chose acquise sur laquelle il est inutile de revenir. Deviser, pourquoi faire ? Un tel débat n’a plus lieu d’être. Si tel n’était pas le cas, je ne vivrai pas aussi mal tes silences et tes absences. On a su se parler et oser se dévoiler sans tabou ni fausse pudeur.
Tu as percé à jour ma douleur. Qu’en as-tu fait ? Chaque jour, je déverse des tonnes d’amour sur toi. Quand je vais mal, j’éprouve le besoin de te le dire. Quand tu vas mal je sais être présente et t’écouter. T’accorder de mon temps ainsi que le bénéfice du doute. On peut me reprocher de me montrer trop pressante, trop investie, trop envahissante. Je laisse exploser mes colères.
Je devrais prendre le large, apprendre à vivre seule, dit-on. Oui notre histoire me fait rêver et elle continuera tant que je m’accrocherai à ta main.
isabelle franc rttr
texte protégé