Châteaubriand
Ô c’est un beau matin qui commence malgré cette pluie qui tombe de manière incessante et pénétrante, puis il y a cette lumière ténébreuse qui rend les visages blafards. Ternes, sans luminosité. Nonobstant, cette atmosphère maussade, je me suis levée comme à mon habitude, aux aurores, et j’ai pensé que d’ici huit jours ce sera le deuxième départ pour Marseille ou nous avons loué un studio cosy, proche du vieux port, quoi de mieux…par le site Airbnb, et c’est parti pour trois semaines de vacances. Il faudra se lever tôt pour attraper le train de 12h00 à la gare de Lyon. C’est l’effervescence continue à l’intérieur de soi : pourquoi est-on si excité à l’idée de poser ses bagages ailleurs ? En fait, sur ce chemin tracé par les rails je fuis la tension parisienne et ses méfaits sur nos âmes pour retrouver une certaine rêverie. Clairement, je déteste cet ensemble de contraintes liées aux préparatifs, réserver les billets, trouver la location, composer le voyage, choisir les vêtements, et oui, il faut bien boucler sa valise…cela engendre un surcroît de fatigue, de stress bien que cela soit nécessaire. Tant de choses sont ainsi faîtes, sous la pression, auxquelles nous ne pouvons échapper.
Alors depuis, la hâte ne cesse de s’accroître, je crois que c’est devenu un peu obsessionnel : surtout ne rien oublier qui pourrait faire défaut : tong , chargeur de cellulaire, maillot de bain deux pièces,acheté cette année, lunettes de soleil etc…C’est cela que j’ai entrevu à la lecture de l’essai titré « La théorie du voyage », du philosophe Michel ONFRAY, un cadeau pour mon anniversaire. On part, on revient, mais entre temps… on ne revient jamais identique. N’est-ce pas ce voyage intérieur là le principal?
Sur ce, je vous souhaite des voyages à n’en plus finir et cette curiosité constante et immédiate qui pousse à aller à la rencontre de soi, car il est là le vrai voyage. J’avoue que je suis plutôt satisfaite, contente et ravie.
isabelle franc rttr
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