Tout sadisme semble la volonté délirante d’une impossible possession.
Je suis amusée. Amusée et pensive. Je préférerai être dubitative mais là, franchement, c’est impossible. Partout je ne rencontre que des êtres faisant preuve d’un certain sadisme. Des esprits et des corps épris d’eux-même. Est-ce normal ? Je ne remarque que des gens assoiffés de pouvoir pris ou à prendre. C’est ce désastre qui nous tend les bras. Qu’est-ce que cela veut dire ? Ces gens qui ont un besoin de toute puissance parce qu’ils ne supportent plus ou, de moins en moins, cet anonymat : le leur. Il faut être quelqu’un. Il faut être reconnu et non reconnaissant. Ignorer que cela relève d’une prétention sans borne, que cela cache un profond malaise sans nom et sans aucune mesure, et camoufle cette incapacité d’affronter le réel en faisant de cette posture un barrage contre tout ce qui pourrait les atteindre. Parce qu’on est quelqu’un, on peut tout se permettre. Mais comment devient-on quelqu’un ? Est-ce par le nom qui transmet une histoire, Il va sans dire que ces gens là ont reçu la même éducation et, par conséquent, développent les même symptômes, ces mots mielleux sans profondeur, ce manque de sensibilité, ce self-control, ces habitudes d’apprentissage. Ils disent tous la même chose.
isabelle franc rttr
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