Ce face à face…
De zéro. Il n’est pas évident de tout bâtir. Cela peut apparaître titanesque, voire irréalisable, même une barrière infranchissable, parfois. Et s’il nous faut partir de rien pour arriver à quelque chose, il n’existe pas de regard plus noble que celui de l’homme en train de contempler la montagne qu’il sait devoir gravir, persuadé d’y arriver, juste cette envie de grandir, d’évoluer. Et encore ce rêve de voler. Là-haut, c’est mieux, croit-on. Ce regard-là, porte en lui cette conscience que tant d’autres n’ont pas.
Cela cacherait-il un désir de conquête ? Un besoin de toute puissance ? Je ne le crois pas. Entre l’aval et le sommet il y a l’altitude…cette prise de vol. Cette hauteur, elle reste la toute première victoire. Pour ma part, j’ai toujours été plus que la majorité des gens, plus que la normale, aussi, dans le remerciement et la reconnaissance, ceci afin d’éviter tout oubli. Oubli de ce que l’on était avant , de ses origines, de son milieu. Ce qui en passant m’a valu quelques tours.
C’est comme ça, je me plais à me confondre dans un certain ressentiment, cela relève de la pure jouissance. Tandis que la culpabilité relève de la religion, là.
Ce rien. Ce néant d’où on vient nous fait prendre conscience de notre propre fragilité. Notre vulnérabilité intérieure nous épingle. A la fin, c’est vers le bas que se porte notre regard
Isabelle franc rttr
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