Ce ne peut être qu’une douce, heureuse et harmonieuse relation que celle existante entre une mère et sa fille. Une zone éloignée de tout rapport de force, et, à l’écart des conflits. Du moins, est-ce ainsi que n’importe quelle petite fille l’envisage, je pense, sans à priori. Puisque que je me plais à imaginer même si cela n’est pas toujours conforme à la réalité. Notre mère cette incroyable complice ! Clin d’œil !!
Laquelle d’entre nous n’a pas rêvé de vivre cet accord parfait ? Je tire mon chapeau à toutes ces mères qui passent leur temps à se dévouer à leur famille, mari et enfant (s), sans compter. Je suis éblouie par tant de servitude (volontaire?) et d’abnégation. Je sais que cela représente une charge de travail phénoménale, entre les rendez-vous médicaux à prendre, l’école, le sport, la cuisine et le linge sale à laver… je redis chapeau bas mesdames ! On ne peut que les admirer.
Est-ce vraiment l’amour maternel ce rapport de dévotion ? Une question me vient à l’esprit, la maternité se résume-t-elle en un apprentissage qui consiste à donner toute la place à l’autre ? Il me semble que l’image demeure particulièrement bien ancrée dans la mémoire collective. Une mère cela devrait être parfaite, irréprochable. Il y a des choses que l’on voudrait tellement uniques.
Singulier, il l’est de toute évidence, bien entendu. Ceci dit, il faut cesser de croire, et admettre que ce lien est infaillible, indestructible, infini sous prétexte qu’une mère c’est sacré. C’est la grande erreur que nous commettons. Indéfectible, pas si sûr ?
Il n’existe pas de modèle. Seulement, il y a des mères qui aiment uniquement à la condition que leur enfant corresponde à leurs propres exigences. Cette idée m’est insupportable. Autrement dit,
Paradoxalement, il faut apprendre à tenir tête, quitter ce cocon, se défaire de ces frous frous, choisir de se mettre en danger, tout ceci dans le seul but de s’affirmer. Développer sa personnalité, ses goûts, évidemment, c’est nécessaire, pour acquérir l’autonomie de l’adulte : celle qui nous guide tout le long de la vie, nous apprend sa valeur et sa beauté, celle qui nous permet d’affronter la solitude, cette condition humaine. Reproduire est le meilleur moyen de rejouer les scénarios de l’enfance.
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