Pas de quoi s’inquiéter…
Prioriser. Un vaste programme ! Il s’agit d’accorder une importance préférentielle à un objet ou un être. Un mal nécessaire sous peine de devenir complètement zinzin, fou à lier. Cela peut vous sembler simple et pourtant, il va falloir apprendre à hiérarchiser ses désirs, ses sentiments comme ses ami(e)s. Est-ce un nouveau mode de fonctionnement ou juste un regard particulier en arrière ? Peut-être bien. Seul l’avenir nous le dira.
Dorénavant il va falloir non seulement avoir, mais savoir choisir et gérer ses priorités. Autrement dit, cela s’appelle faire le tri mais, contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas pour repartir sur de nouvelles bases saines. Jetons le superflu par-dessus bord ! Simplement se délester. S’alléger ! Je crois que c’est d’autant plus vrai dans la société contemporaine avec la sur sollicitation numérique etc… c’est bien évidement l’un des enjeux majeur de notre société.
Ce n’est pas forcément quelque chose que l’on apprend, mais qui s’acquiert au même titre que marcher, lire, écrire. Seulement suivre son instinct me parait être tout aussi important, utile et efficace. Et s’il y a un domaine qui ne fait pas exception à la règle c’est bien celui des relations humaines. Le mode de sélection devient étrange. On gère ses amitiés comme une entreprise. On manage nos ami.e.s. On supervise l’amitié. D’une part il y a les ami.e.s vitrines, ces faire-valoir, absolument nécessaire pour notre image, et puis les bancables, ceux que l’on utilise sans hésitation. Il devient donc facile de mesurer l’attachement d’une personne.
Au vu de ceci, il n’y a pas de quoi s’inquiéter pour l’avenir, n’est-ce pas ? Pas lieu de s’en faire, non plus. Hélas, je n’ai de solution pour inverser la tendance. Moi, in fine, je vais continuer à faire confiance à mon instinct, à suivre ce sixième sens sans lequel je ne saurais vivre.
isabelle franc rttr
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