On a tous encore en tête la liesse des JO et le flot de médailles remportées par les athlètes français. Bravo à eux ! D’ici quelques jours vont commencer les Jeux Para Olympiques qui ont lieu en Corée. Le compte à rebours a débuté. C’est l’occasion pour moi, une fois de plus, ce ne sera jamais assez, de monter au créneau parce qu’il faut sans cesse sensibiliser au handicap invisible. De quoi suis-je en train de parler ? Simplement, des maladies auto immunes, de la sclérose en plaque, surdité, nystagmus congénital… tout cette facette de nous invisible pour les autres, mais qui n’engendre pas moins de souffrance. Vous avez saisi ?
Et oui, je fais du handicap mon combat quotidien, en même temps, il est difficile de faire autrement lorsque l’on est concerné à deux cent pour cent. Les jeux para olympiques c’est ni plus ni moins que le courage de transgresser cette norme bien pensante qui sert si bien à remettre à leur place, à l’ombre, les personnes en situation de handicap. C’est un joli pied de nez. Je me rappelle que j’avais plus de trente ans lorsque ma surdité partielle fut découverte. J’ignorais alors tout du monde dans lequel j’allais tomber. Je m’attendais à être soutenue, accompagné mais c’est débouille toi toute seule !
Alors, quand je lis que la ministre parle d’être «excessivement handicapé», cela me met dans une rage folle. Mais de qui se moque-t-on ? C’est un grand n’importe quoi d’utiliser de tels termes, en particulier lorsque l’on est médecin soi-même. Mépriser ainsi autrui équivaut à dire à l’autre qu’il est tout simplement indigne. Elle est peut-être serviable, humaine et empathique mais là je ne vois que le manque de respect. Quel snobisme, tout de même !
Mon amie, celle qu’affectueusement je nomme ma sœur de cœur a la chance de réaliser un rêve. Elle fait partie de ces athlètes qui vont représenter la France aux Jeux Para Olympiques. Bonne chance !!
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