Un jardin en hiver c’est un peu comme le pont des soupirs à Venise. C’est une lente respiration au milieu de toute cette frénésie. Je vous dis ce que je ressens. C’est une langoureuse agonie qui me poursuit. Cela ressemble à de l’eau morte ou à une nature morte. Quelque chose d’immobile. De fragile, certes, mais immobile. Il y a figement des aiguilles. Tic, tac. Ce n’est pas forcement triste ! C’est la vie comme dirait la plupart d’entre nous. Quelle vie ? La vie qui peut s’avérer être parfois sans pitié, voire se montrer incisive et injuste. Malgré ces coups durs il faut continuer à vivre coûte que coûte. D’autres vous diront bon an, mal an. Vous savez quoi, en ce moment précis je ne sais pas quoi vous écrire. J’ai comme l’impression que dans ma tête les pensées ne germent plus. Comment le vide s’installe, se cache et évolue en catimini ? Que de nombreuses manières différentes d’exprimer ce vide ! Désarroi. Déprime. Peu importe le qualificatif donné. C’est justement là qu’il faudrait trouver des mots précis pour le combler. Vaste question récurrente : et si la vie n’était qu’un immense vide ? Un vide absurde. On tombe dedans, aveugle, les yeux bandés, comme avalé par J’habite mon propre vide. Si profond fût-il. Nous avons tous notre trou noir, je crois que c’est là l’intime de l’intime.
isabelle franc rttr
Protégé par le droit d’auteur (voir les modalités).