La mort est l’une de ces choses plus ou moins lointaine, plus ou moins attendue, voire espérée dans certaines circonstances. Le décès d’un parent vous ramène irrémédiablement cet enfant éternel, à ce bout’chou qui sommeille en vous. Est-ce ce sang commun qui tisse le lien ? Je peux vous dire que ce n’est pas toujours aussi évident. Cela est dans certains cas bien insuffisant tant l’absence fut douloureuse. On devrait parler de maltraitance affective, n’est-ce pas ? Je l’avais appelé une fois, puis, je n’avais plus osé le faire. L’appréhension de son silence sans doute. Et puis c’est sans compter cette fichue mémoire qui n’oublie pas, rien, ni jamais. Je ne voulais surtout pas entendre cette indifférence si dévastatrice. C’était comme si on me demandait de lui faire une dernière faveur et de cela je n’en avais ni la force, ni l’envie. Alors bien sur tout n’est pas toujours comme on voudrait, c’est à dire un long fleuve tranquille, féerique, droite ; elle est anguleuse, saillante et piquante mais elle est ainsi. Tu es parti, c’est mieux ainsi, pour toi, pour nous.
isabelle franc rttr
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