Quelque part, nous sommes tous un mendiant, un réfugié, un immigrant. N’est-ce pas la simple vérité de tout à chacun ? Celle qui veut que les hommes ne restent pas sédentaires, immobiles, mais partent à la découverte de nouvelles terres. Ils quittent tout. Ils quittent tout avec l’espoir, qui lui, ne les quitte pas. Il est vrai qu’en cherchant bien, qui n’a pas eu dans sa généalogie à une période donnée un ancêtre qui a fait le choix de migrer ? Fut-ce un aïeul qui rêvait de trouver la paix, et qui a décidé de fuir la guerre, les ruines, à ses risques et péril, un autre qui voulait simplement manger à sa faim, celui ci qui voulait accomplir son rêve. Autant de raisons majeures qui incitent à tenter sa chance dans un ailleurs, plus prometteur. Peu importe la région de laquelle on vient, ce n’est pas cela qui change quelque chose. Ça pourrait-être aussi bien l’Europe de l’Est, l’Afrique, l’Asie, peu importe ! C’est vrai qu’aujourd’hui, dans notre société contemporaine, à l’heure du tout virtuel, on a tendance à oublier d’ou on vient, ce que fût notre histoire familiale. On ne connait que rarement nos racines, la langue initiale ayant été perdue à travers les générations, les traditions s’estompent peu à peu. Y-a-t-il un défaut de transmission ? Nous vivons collés au présent. Le nez continuellement sur les écrans. Au fond, ce passé, qui cela intéresse-t-il ? Ne pas chercher à se limiter à un seul et unique territoire donné. Ses frontières. Elles ne correspondent pas forcement aux nôtres. Elles ne sont pas celles de nos rêves, non plus. Tout est plus grand, plus beau, plus merveilleux. Qu’aime-t-on vraiment dans une terre d’asile ?
isabelle franc rttr
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