« Le comble de l’orgueil, c’est de se mépriser soi-même. » Flaubert
Quelle est douloureuse cette frustration. Douloureuse parce que omniprésente chaque jour, chaque minute, chaque seconde. C’est comme si elle se faisait un malin plaisir à se jouer de moi. Je me questionne. Sans cesse ces interrogations assaillent ma mémoire. Serais-je devenue totalement folle à lier ? Paranoïaque ? Bien que la majorité des psys se plaisent à affirmer que nous sommes tous fous, il s’agit, pour eux, seulement d’une simple question de degré, de conscience et d’acceptation. Autrement dit, le fou ignore sa folie, ne sait pas qu’il est fou. Pourquoi me direz-vous je pense ainsi ? Parce que j’ai le sentiment d’être incapable de prendre de la hauteur, comme une plaie qui saigne à vif. Je vais vous rapporter une anecdote significative pour moi. L’autre soir je dînais chez des amis, on échangeait sur les études universitaires, parcours qui n’est pas le mien, et j’ai affirmé qu’i me semblait ne pas avoir toutes les capacités intellectuelles suffisantes pour obtenir un master…là ou je parlais de faits, lui a de suite évoqué le concept de déterminisme…en fait, j’ai compris que je ne m’étais jamais autorisée à le faire. Prendre de la hauteur c’est élargir notre vision du monde, moins étriquée, moins terre à terre. Il est impossible de ne pas évoquer le manque d’envergure, du reste, reproche que j’ai déjà entendu, envergure, ampleur…et ceci demeure une humiliation constante pour moi, de ne pouvoir m’exprimer de la sorte. Je n’en suis pas fière. Je suis consciente qu’il me faut pratiquer plus souvent ce genre d’exercice, Il y a entre ces deux protagonistes une lutte acharnée qui m’épuise. Un autre interrogation est de savoir si, de manière inconsciente, il y aurait un lien de cause à effet avec ma taille….pourquoi pas ? Rien à faire. On demeure esclave de ses fautes grammaticales.
Isabelle franc rttr
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