Parce qu’une personne qui a compté, ne serait-ce qu’une fois, comptera toujours et encore. Parce que quand cela ne va pas, je repense à ton sourire, cela m’apaise, comme avant, et qu’il me fait du bien, même encore. Parce qu’il comble ce vide que tu as laissé depuis ton silence. Tu n’es pas parti, tu t’es tu. Seulement abstenu de parler. Parce que toutes ces années n’ont aucune emprise sur lui, sa force, sa volonté. Parce que, ce qu’il diffuse reste magique à jamais. Je finis par croire que le temps use uniquement ce que l’on veut. Il ne piétine pas tout. Tout le reste demeure intact, comme si il y avait forcément un désir de le préserver des avaries et autres ravages.
Il est évident que j’ai aimé tout de toi, ta personnalité, ta schizophrénie, ton physique, ta franchise. Suis-je donc la seule à trouver le temps si long sans toi ? Peut-on tout oublier aussi facilement ? D’abord à quoi ça sert ? J’ai toujours été quelque peu déstabilisée par ces individus qui provoquent ces cassures franches, nettes et sans appel. Malgré toutes ces blessures infligées par la vie, on survit à tout. Je crois que notre instinct de survie est plus fort que le reste. Il y a des rencontres inoubliables, il y a des êtres irremplaçables, des sentiments inchangeables.
isabelle franc rttr
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