ces démons que nous n’assumons pas…

Ces démons que nous n’assumons pas.

Nous avons tous des zones d’ombres que nous appelons, si on les nomme ainsi, j’imagine que c’est uniquement par pudeur, certainement, notre jardin secret;  ce sera un redressement fiscal, des photographies intimes, des relations adultérines, il n’est pas autorisé de dire liaisons, des fantasmes sado-maso, des confidences, voire des échanges sulfureux, avec un inconnu etc…tout est possible, tout est dit… On se dit qu’on en a besoin, que se passe-t-il si on enlève ça, et puis, on ne fait rien de mal, du moins, de répréhensible, et c’est peut-être vrai. On vit ces choses comme une double vie, mais on n’ira pas jusqu’à le clamer sur les toits. S’en vanter ? Mais quand ceci vient à être dévoilé au grand jour sur la place publique, on peine à imaginer l’ampleur des conséquences désastreuses qu’un tel geste engendre.

Ça déclenche un effet boule de neige. La femme apprenant que son mari la trompe va demander le divorce, cet autre qui découvrant les photos vous rayerez purement et simplement de ses amis. Je ne dirai qu’une chose ces petits démons intérieurs difficilement contrôlables nous délassent, nous délivrent aussi une fois ces obstacles franchis. On m’a dit que c’était l’oppression dans laquelle nous enfermait ces sables mouvants dont on peine à sortir, ainsi privé de tout mouvement sous peine de s’enfoncer plus vite. Tout cela n’a pas de sens me direz-vous.

Que la tentation est immense de refouler de tels démons. Aujourd’hui libre à vous de juger l’espace que vous souhaitez leur laisser.

 

Isabelle franc rttr

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