J’ai acquis la conviction qu’il existe des certitudes plus fortes que d’autres parce qu’elles déterminent nos coups de tête, et potentiellement notre destin . La principale étant que notre monde contemporain balance entre l’apparence et l’indifférence. Je ne crois pas me tromper, je ne crois pas non plus en une simple hésitation…
J’ai en tête l’image de ce couple si parfait que nous nous devions d’offrir aux autres, érigée en paradigme, nous tentions de faire croire en une relation somme toute idéale, parce qu’édulcorée, belle et avantageuse quasi blanche. J’ai d’abord été humiliée, puis violentée. Je suis devenue perverse par la force des choses, suite à des années de vie commune avec ce qu’il est convenu d’appeler un manipulateur, un beau parleur qui s ’est bien joué de mes sentiments et m’a fait croire monts et merveilles. Naïve, j’ai gobé, cru en ses mots.
Heureusement nous n’étions pas marié, ni civilement ni religieusement ; on l’aurait peut-être évoqué mais il n’avait jamais voulu y accorder la moindre chance que cela puisse se concrétiser. J’entendais parfaitement cet argument qu’il m’avançait; qu’il avait déjà donné mais bon, disait-il, si tu y tiens…vous avez compris que je n’aurais jamais accepté sauf, peut-être, durant cette première année. J’aurais pu céder uniquement pour lui faire plaisir et, enfin, vivre, moi aussi, ce jour de gloire. C’est le jour de toute une vie par excellence !
Il y a des blessures dont on ne parvient pas à se laver parce ce qu’elles ont provoqué est une initiation vers ce basculement radical qu’est la folie. On comprend que c’est là, en nous, on le regarde, on l’observe
isabelle franc rttr
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