Notre errance
Emboîter le pas des peuples nomades, suivre leurs traces…J’ai toujours entendu dire que les voyages formaient la jeunesse, vous avez le droit de le croire, moi, je sais que non, ce n’est pas ça mais autre chose. Ils ne font pas la jeunesse plus ou moins avertie. C’est vrai, aussi, que l’on a peur de rien quand on est jeune. C’est l’âge des possibles. Il y a forcément un âge qui correspond à cette période de la vie où on a le devoir de se rebeller, d’oser. En y réfléchissant, ça doit être dans ce sens-là qu’il faut l’entendre alors. J’ai évité de retenir toutes ces phrases toutes prêtes, surfaites, que les adultes vous rabâchent quand vous êtes adolescente. Cela ne m »apparaissait pas comme essentiel, non, cela ne m’a jamais paru comme tel. Je suis très longtemps sans faire de voyages autres que quelques lectures. C’est dans les mots lorsque je me suis mise à dévorer les livres que j’ai fini par me trouver. Je n’aurais pu dire la personne que j’étais sans eux. La lecture a eu la fonction que le reste n’a pas eu. Existerait-il un voyage idéal ? Je serais mon propre voyage…l’errance de chaque être humain, parmi un tas de ruines, ces terres dévastées que nous sommes. Nous en subissons les effets depuis notre plus tendre enfance.
Isabelle franc rttr
Protégé par le droit d’auteur (voir les modalités <http://www.culture.gouv.fr/culture/info pratiques/droits/protection.ht
Commentaires récents