Évidemment, j’ai en moi ce côté écorchée vive, femme à fleur de peau…exit ce côté bien lisse et polissée que vous incrustent, par petites touches, les dîtes humanités, inculqué par cet aspect universitaire, posé, serein et temporisateur. Certes, je ne suis pas la première à crier, à vouloir le faire entendre, je ne mâche pas mes mots mais j’essaie toujours de regarder en arrière, non par nostalgie, afin de ne laisser personne sur le bord de la route. Je suis capable de hurler comme de tout donner, et cela, uniquement par amour.
Ceci dit, je demande peu, exige beaucoup, mais rien de plus que je ne sois en mesure de donner, toute chose doit être réciproque, je suis comme je suis, fidèle, impétueuse, généreuse, angoissée ou quelque chose d’approchant, que je vous dise, donc je porte en moi cette atrocité, cette énorme une infirmité, qui pèse, leste mes mots leur ôtant toute douceur. J’ai les mâchoires empruntes de hargne m’a-t-on dit…je ne sais pas là, sous tension, fermées…j’ai craint d’apparaître comme déjantée, bizarre, folle, que l’on m’enferme à vie dans une de ces prisons dorées : l’amour, la passion ou la haine, parce que trop étrange. Il est de plus en plus difficile d’être et de demeurer soi dans ce monde à l’envers.
isabelle franc rttr
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