Il faut chercher un endroit ou revenir., ad vitam aeternam, s’abreuver, reposer ses pieds, se reposer de toutes ces pérégrinations incessantes, des villégiatures sans autre but précis que la dérive. L’une des conditions sinequanones serait de s’attacher à ce lieu, procédant d’une loyauté sans faille, en quelque sorte. Il ne faut pas le quitter sans regret. Revenir en arrière comme sur ses pas. Puis regarder la trace du dernier passage. Un espace qui se suffirait à lui-même, incorporé par soi tout en étant à l’écart. On le souligne, on l’accentue d’un regard, on y met l’accent grave avec l’envie de tout replacer comme dans sa mémoire de petite fille. Chaque chose avait sa place. Il y a bien cette capacité à pouvoir s’y plonger à chaque instant, de manière imaginaire, par là même, lui donner cette prépondérance sur tout autre lieu, ses hôtes, ses couleurs, ses lumières, ses senteurs…comme ne jamais le quitter, ni trahir. Il suffit de fermer ses yeux un instant et laisser remonter en catimini ses promesses, A tout moment cet endroit n’apporte qu’à moi sa protection, sa saison des orages, son vent…
isabelle franc rttr
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