Un beau foutoir…
La nuit, tout le monde fait des voyages dans ses rêves. Personne n’en a conscience, moi, je les oublie aussitôt éveillé ; d’autres conservent un vague souvenir, à peine, des bribes, quelques miettes. Il est possible que la poétique des rêves ait soudain quelque chose à voir avec la profondeur du regard, suscité l’entrebâillement, l’étirement qui accentue l’espace du doute.
Comment reconnait-on un rêve ? A quoi ? Parce qu’il rend souffreteux celui qui l’installe, le faisant souffrir, le laissant totalement démuni face au principe de réalité…vite, il lui faut dénicher un endroit, un lieu ou déposer cet éternel ressac qui submerge tout à tour chaque organe, sorte d’alcôve ou elle a entassé tant d’illusions, tout un tas de mots anciens, des mots ivres, des mots bateaux.
Vite, il faut déceler les désenchantements, et le reste, de ceux qui étaient déjà là et le sont encore.
isabelle franc rttr
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