Face à la mer(e). Face au vide. Il faudrait savoir contempler cette désolation. Continuer, avancer, marcher ou se suspendre, demeurer, là, immobile, mais a-t-on réellement le choix ? Seule l’eau comme une plainte nous agit ; c’est elle qui nous pousse. L’odeur.L’écume. L’agitation. La violence. Arrêter. S’arrêter. On regarde, on se dit que tout est une question de mouvement, exactement dans l’exécution de ce geste à l’initiative de tout. Rien n’est neutre. Même la mer n’est pas neutre, parfois j’ai honte d’elle, de ce qu’elle ne dit pas, de ce qu’elle dit aussi cela arrive. Les vagues s’effacent d’elles-même, pourquoi pas celles de l’âme…si on veut l’entendre c’est pour comprendre, si on veut la suivre c’est pour voir. Alors c’est ça la mer (e) ; elle nous prend, nous conduit ou elle veut comme elle l’entend. Cette furie !
isabelle franc rttr
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