A la nuit
La nuit tombée, je me suis endormie. Je me suis rêvée bourgeoise, libertine, lettrée. Un homme qui me drague ne le dérange pas. Il ignore tout la jalousie, ne connait pas l’exclusivité du corps, vague sentiment. Il était tôt, ce matin, il a quitté l’appartement, pas précipitamment, pas définitivement, pas moi, mais le lieu, pour prendre le train qui allait le conduire dans cette bourgade de province qu’il déteste bien au-delà de l’imaginable. J’ai machinalement pris le temps de laver la vaisselle qu’il avait laissée dans l’évier, sa tasse et deux verres. Puis je me suis retournée dans la chambre regarder le lit, sa place était vide mais les draps encore froissés, plissés, tièdes de la chaleur de son corps. La beauté des draps défaits ne tient qu’à l’idée. Un instant d’humilité où je souffle, peu à peu j’apprends à discerner mes pas, les faux comme les autres. Me faut-il retourner dans ce huis-clos ? Parce que sans crier gare je me voyais le piétiner, le gommer, l’effacer, le raturer dans tous les sens. Et si je le leur laisser…puisqu’il le faut. Que faire d’autre ? Cette romance fut admirable non seulement par son aura dont elle irradia …
isabelle franc rttr
Protégé par le droit d’auteur (voir les modalités <http://www.culture.uv.fr/culture/info pratiques/droits/protection.ht
Commentaires récents