Je n’oublierais jamais. Des fleurs flétries, j’en rêvais. Je crois être tombée en amour avec un bouquet de lys au blanc périmé, délavé, aux pétales plissés, des courbes fanées, jauni par tant d’amour. N’est-ce pas cruel ? Il fut un temps, un jadis, où les roses rouges, roses, ou jaunes me portaient à un tel ravissement. Pourquoi alors ? Encore emplie de tendresse, je me suis retourné vers son visage et soudain j’ai vu ce que je ne voulais pas voir, son sourire tant désespéré, ce que je refusais de croire. Consentir à l’indicible. Je me suis désenchantée. Certes, il fut formidable ce temps des passions, des rêves, des promesses, des illusions, aujourd’hui il est terminé, passé. C’en est fini de lui, de ses caresses, de ses vertiges, autant de possibles, de chemins imaginables, certains impraticables, d’autres impardonnables. Très tôt je me suis portée volontaire, j’ai fait face à la réalité tel quel, à l’ironie du sort, à ce que je tiens comme haïssable
isabelle franc rttr
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