Envisager une autre vie possible. Croire en un à venir meilleur, ailleurs .Voilà une blessure qui ne s’avoue pas. Elle se devine pour qui sait marcher à tâtons. Tout tend à montrer cette volonté de fuir cette situation avilissante. Encore faut-il savoir la saisir. C’est fou comme il peut devenir le but d’une vie, l’ultime. Porter un regard autre, neuf, plus approfondi sur sa propre histoire, l’intime, la familiale. Une histoire s’arrête pour qu’une autre commence, je ne sais pas si elle a un quelconque lien avec celle opaque que l’on tente d’extraire, cette autre, celle en attente, celle qu’il faut aller chercher pour qu’elle se laisse dévoiler quand on est allongé sur n’importe quel divan, pour peu que l’on vous écoute. Il faut s’imaginer cela comme partir à l’aventure, comme un début d’amour envers soi, s’aimer soi-même, rien de plus difficile. On s’arme de courage et se désarme de pudeur. Ce serait dans un autre cadre avec d’autres gens, des nouveaux visages, plus singuliers, mais, pour cela il faut avoir de l’argent, soit le posséder d’avant, soit le gagner, honnêtement ou pas. Peu m’importe la manière, après tout. J’ai toujours cru réalisable le fait d’avoir une vie meilleure. On a la volonté de gagner, et, on espère ne rien perdre. On a aussi parfois si vite oublié le chemin qu’on a du parcourir. Tous les souvenirs, la douleur, auront été éliminés . C’est le prix à payer Un bout de honte persisterait.
isabelle franc rttr
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