Dîtes le moi. Que reste-t-il une fois que l’on a retiré le vernis ? Nous avions les même rires me semble-t-il. Des rires joyeux, francs, si communicatifs que tous les autres jalousaient notre relation amicale. Ils ne cessaient de poser des tas de questions aussi intimes et personnelles les unes que les autres. L’indiscrétion dont ils faisaient preuve n’avaient pas l’air de les choquer, encore moins de provoquer chez eux le moindre scrupule. J’aurai bien aimé pourtant. À leur place je serai rouge de honte ! Nous partagions les mêmes rêves aussi. Au fond personne ne devrait pouvoir échapper à une réalité dite objective et neutre. La suite ? Je ne sais pas. Je ne de veine pas. L’avenir ? Je ne peux rien en dire. Je regarde droit devant. Seul comptent à mes yeux tous ces regards échangés, tous ces mots dits en catimini, comme des chuchotements, tous ces manques de toi…tout ceci en dit long sur la profondeur de notre amitié, n’est-ce pas ? Croire que nous vivons tous au milieu d’un immense bal masqué sans que jamais un seul masque ne tombe est juste inenvisageable pour moi.
Isabelle FRANC RTTR
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