» L’amitié n’aime que ce qu’elle comprend; l’amour peut aimer ce qu’il ne comprend pas. » – (Anne Barratin)
Elle terminât notre conversation par un « au revoir » poignant. Une amitié c’est toujours la fantastique histoire bouleversante, prenante de deux destins qui se croisent. L’outrage d’un mot. Cette manie qu’ont pris les gens d’utiliser à tout bout de champs le terme « ami », en lieu et place de « contact », substituer l’imaginaire au bon vieux principe de réalité, pour qualifier une relation qui n’en est pas une tant elle demeure quasi superficielle et surfaite. Quel mot ténébreux et fort qui se trouve ainsi galvaudé sans plus de retenue ni aucun scrupule. Cela regorge de tout, de n’importe quoi, et surtout cela ne veut plus dire grand chose. Il a été spolié de sa « substantifique moelle ». De fait, vous êtes obligés de prendre ce terme pour argent comptant, cela rassure, vous procure l’illusion que vous êtes deux, bien qu’il ne reflète nullement l’état réel d’une relation virtuelle, alors même que l’empathie a totalement disparue de l’état d’esprit, des valeurs, actuellement. En revanche , vous pouvez me croire, aujourd’hui, je sature de ces largesses à outrance, cette gentillesse exagérée, de cette infinie bonté si dégoulinante qu’elle en devient suspecte au plus haut point. Hier encore, j’avais envie de croire en l’authenticité de l’homme, en sa sincérité…mais que n’ai-je été stupide !! In fine, je n’ai jamais connu l’amie dont j’avais si souvent rêvée, cela se révélait être l’une de mes grandes désillusions. Et je ne peux m’empêcher de penser à ce temps partagé, retenir ces émotions communes. Être ami c’est être capable
Isabelle franc rttr
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