Il y a des lieux que l’on aimerait pouvoir survoler à vol d’oiseaux tellement ils vous élèvent dans la grâce d’un enfant. Des corps que l’on aimerait étreindre si puissamment, si fort Je n’ai pas réussi à combler de mon amour toutes ses frayeurs, à peine quelques peurs, et encore, il m’aurait fallu bien plus de légèreté. Peut-être ai-je cru que le silence aurait le dernier mot, qu’il pouvait finir par nous unir l’un à l’autre. Tout le monde a ressenti ce genre de sentiment, je suppose, impression issue de la contemplation, qui laisse une empreinte. C’est tragique, forcément. On n’a aucun moyen de se faire comprendre, autre que les mots, si vagues, inappropriés, flous et dérisoires. Il y a des instants qui ne supportent la banalité, d’autres la légèreté, d’autres l’éternité…et toujours une question de regard. Tous ces instants ne servent qu’à une seule chose ; nous faire oublier notre finitude.
isabelle franc rttr
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