Mais quelle solitude ! C’est quoi ce calme ? Serait-ce le silence de l’abandon ? Du doute ? Triste mélodie que je fredonne ad libitum depuis ce matin. Ce n’est pas seulement une mélodie mais le goût des heures creuses, celles qui parce qu’elles tombent, nous retiennent éveillé où l’on demeure vulnérable en attendant les promesses de l’aube. Je suis sortie toute la journée, un peu forcée, j’avais besoin de faire des choses non futiles mais utiles, nécessaires, comme les courses par exemple. Ça me fait du bien de me vider l’esprit tandis que le panier se remplit d’aliments, et autres boissons, acheter de quoi préparer une raclette demain midi. J’ai la tête qui déborde d’amertume. Est-ce que l’amer c’est la vie ? Et je ris à la face du vent frais, je me moque ce par quoi je passe, de cette voix ténébreuse et pleureuse, c’est un violoncelle qui se lamente dans ma tête. Son jeu est celui d’un repenti, son rythme celui d’une prière, le mouvement celui d’u bras tenant un archet.
isabelle franc rttr
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