J’avais délicatement penché ma tête sur leurs épaules, leurs projets ; ils avaient été prévenus, je leur avais bien dit que je sentais le vent tourner depuis quelques temps. J’ai eu beau fermer les yeux c’est comme si je perdais mon temps à les aimer, et toutes ces longues heures à veiller sur leurs sommeils, s’en souviennent-ils, seulement…mais, il y avait eu cet instant-là, où la flamme d’une bougie avait reflété mon désir dans tes yeux. Sois belle et tais toi. Il n’y a pas une parcelle de ton corps que je n’ai déjà pris ni une parcelle de ton âme que mon regard n’ait assouvi. Je n’ai jamais été ce qu’il fallait être. Je n’ai jamais dit ce qu’il fallait, non plus. Si j’avais su, je n’aurais jamais embrassé tes lèvres. J’ai juste été ce que je suis, moi, avec mes imperfections et le reste…je ne sais pas comment nait la douceur d’un soir ni la caresse d’un matin mais il me semble que c’est encore plus beau à deux. On ne sait pas si cela va s’inscrire dans la durée, on ne cherche pas à réussir, seulement, donner le meilleur de soi, et ne pas se sentir à l’écart de la vie.
isabelle franc rttr
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