Tu rentres du travail et tu penses à toutes ces choses qu’il te reste encore à faire…et tu ne sais pas ce qui t’attend vraiment. Ces instants d’après ont tous un air de déjà vu, tâches répétitives mais on se plie parce que c’est à faire. Et subir ce regard social si haïssable. A maudire ! On a l’impression d’être madame tout le monde dans une comédie de boulevard. Ici tout se joue la veille pour le lendemain. Tu réfléchis au temps qu’il fera demain afin de préparer soigneusement les habits à mettre, chaussures aussi, elles vont sagement attendre à leur place assignée dans le couloir, tout cela histoire de te faire gagner du temps le matin. Cet or précieux dont nous ne disposons plus. Prolonger quelques minutes ce temps à tes côtés. Tu essaies de gérer au mieux, tu fais comme tu peux, choisir tes priorités entre famille et boulot : trier les vieilles choses, jeter l’inutile, bazarder le futile pour ne garder que l’essentiel, l’indispensable. Tu prétends qu’il s’agit uniquement d’une question de bien-être. Je me demande bien quel ordre peut bien vouloir régner dans un tel chaos…on éprouve un immense soulagement à contempler ce que tu considères comme une œuvre parce qu’il y a tant de dévouement. Un don de soi Cela fait-il partie de ces rêves bizarres qu’il t’arrive de faire ? Ce n’est pas tout à fait la routine ni tout à fait autre chose. Le soir, tu aimerais pouvoir t’étendre un instant, te laisser peser de tout ce poids de cette humanité si animale et bestiale. Et pourtant demain tout recommencera, tu feras à nouveau front, tu te frayeras un chemin parmi cette jungle. Certains diraient qu’il suffit de faire preuve de patience ou de se remettre en question, et déconstruire ce qui nous a construit. Pénélope et son ouvrage…je pense souvent à ces heures perdues ou suspendues au fil des humeurs ambiantes.
isabelle franc rttr
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