Vingt et une heures passé je me retrouve seule pendant que la demoiselle s’est mise sur son trente et un, pour se rendre au Pen club. Je devais être de la partie mais je vous avoue qu’un état de lassitude avancée m’a rendu bien paresseuse. Je ne peux que me réjouir de ce temps donné à moi même ; je ne regrette pas mon choix.
La journée s’achève sur une note de douceur. Quelques heures exquises à flâner au milieu des mots. Cela faisait fort longtemps qu’un parfum de tendresse n’avait flottée dans l’air clos de notre intimité. Promis, ce soir on se fait des sourires, des bisous et des câlins. Tu verras je n’ai qu’une parole et quand je dis quelque chose, je n’oublie pas de le faire
D‘abord je vais poser mes lèvres sur les tiennes c’est comme cela qu’il faut faire pour dire comme nous nous aimons. Je vais gouter leur saveur, m’en imprégner afin d’en faire une liqueur. On l’appellera la liqueur d’amour…Ensuite on va tout mélanger, nos tremblements, nos hésitations, nos peurs et nos pleurs dans un grand flacon ciselé qu’un bouchon maintiendra fermé ; dans ce vase clos rien la lourdeur de nos blessures. On va éviter de l’ouvrir trop souvent, n’est-ce pas ?
Et puis je veux être capable de faire resurgir à tout moment cet ensemble que nous sommes, que nous formons aux yeux de autres. On ne s’est jamais quitté ni dans nos absences ni dans nos retrouvailles. Je crois que nous passons notre temps à nous élancer l’un vers l’autre.
isabelle franc rttr
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