Petite, je me souviens que je ne comptais pas les dodos, ni moi, ni maman. Personne autour de moi n’avait eu cette idée. Génial ! Qu’est-ce que je comptais alors en attendant que les bras de Morphée m’attrapent ? Je n’en sais rien. Se demandait-elle quel serait mon premier pas ? Mon premier mot ? Bien des années après, encore s’émerveiller de tant de beaux moments. Encore rire, toujours avoir cette curiosité, cette envie de découvrir le monde. Toujours désobéir avec ravissement pour bousculer l’ordre des choses, immuable paraît-il, mais pas pour nous, autant qu’on le veut, autant qu’on le peut…essayer de ne rien perdre de cette innocence si malmenée, qui nourrit nos passions, nos amoures. Continuer à percevoir la lumière dans ce tunnel, à entendre le chant des oiseaux dans ce chaos, ils me soufflent à l’oreille l’immense beauté du monde, la splendeur de la nature, des astres, des fleuves. Je me laisse volontiers étourdir, enivrer .
Isabelle franc rttr Protégé par le droit d’auteur (voir les modalités <http://www.culture.uv.fr/culture/in pratiques/droits/protection.ht // -tous droits réservés-Copyright ©- 2018/