Rire de soi disaient-ils. L’autodérision est une chose qu’il faut savoir pratiquer. L’humour envers soi équivaut à ce regard porté sur nos travers. Ce fut une année pleine de nombreuses déceptions mais tu l’as traversée bon an mal an. Elle fut douloureuse, houleuse avec ses hauts et ses bas. Tous ces événements qu’il a fallu endosser, endurer, supporter, la bouche close, ces choses qu’il nous faut accueillir, m’ont simplement rendus plus forte. L’unique chose qui m’a permis de tenir le cap est d’écrire chaque jour. Me délester. Dessous le vernis et la fraicheur de ces apparats il y a cette farouche énergie du désespoir dit-elle. A chaque fois que je me suis sentie si petite, méprisée, ignorée ou encore brisée, j’ai trouvé le réconfort dans l’amour. Je compte les vagues et les navires qui cherchent frénétiquement à accoster, ah, les pauvres innocents qui croient encore. Certaines années laissent des traces indélébiles. Je pourrais m’auto flageller et puis faire de ses brulures des stigmates à jamais. Moi je me plais à penser au printemps, aux ruisseaux, aux chants des oiseaux, on peut dire aussi que je me soucie des émotions, des mélancolies.
Isabelle franc rttr
Protégé par le droit d’auteur (voir les modalités <http://www.culture.uv.fr/cultupratiques/droits/protection.ht // -tous droits réservés-Copyright ©- 2018