Tu danses. Tu virevoltes. Je te vois gaie. Rieuse et enjôleuse. Tu cajoles les âmes perdues. Leur pesanteur ne te fait pas peur. Tu ignores leur poids ; Tu continues de faire tournoyer ta jupe à volant sans t’inquiéter d’un quelconque avenir, seul le plaisir du moment t’importe. Cela t’amuse. Tu ris. La vie, la ville, c’est la fête ! Ta joie de vivre n’est certainement pas une question de moment. Une joie. Qu’ y-a-t-il derrière ? Quelles intentions se cachent ? Tout chez toi n’est que grâce, élégance, finesse comme ces pas que tu esquisses laissant ton empreinte un peu partout. Elles s’inscrivent comme autant de trajectoires possibles, de chemins envisageables entre ce qui fut et ce qui sera. Tu t’inscris en résistance. Et tu me fais penser à un majestueux albatros glissant l’aile sous le vent. Est-ce si saugrenu d’affirmer que tu atteindras le firmament, tu connaitras la satisfaction d’y arriver, tu es faite pour cela, briller, irradier, étinceler et aveugler leurs sacrées certitudes si infaillibles Fais donc interruption dans leur vie comme la lumière jaillit, fais leur prendre un nouveau chemin. Personne ne t’a perçu comme ce que tu étais réellement une enfant douce, timide, mais aussi différente, revêche, qui n’a jamais respecté les ordres de son plein gré, toujours dans le conflit parce que catapultée dans un monde si pauvre et misérable qui a tant de mal à se guérir …à mille lieux d’enfant.e comme toi. Ne te fatigue jamais de danser, ne te lasse jamais, continue d’être toi même. Continue de les étourdir. Il y a comme un enjeu dans ton sourire, l’ultime rempart contre la folie de l’humanité, l’aliénation des hommes. Cette confiance que tu accordes les yeux fermés à ton imaginaire, une fois perdue, on tombe des nues.
Isabelle franc rttr
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