Une femme brune

J’ai l’impression qu’elle a du être dans sa jeunesse une femme remplie de gaité, douce, insouciante, et vaporeuse. Période où je ne l’ai pas connu. N’étant pas encore de ce monde. Pourquoi est-ce ainsi que je le ressens ? Comment aurait-on pu deviner que la mère qui passait tout son temps à leur confectionner leurs plats favoris, les soigner, qui ne manquait jamais d’être présente, et faisait tout ce qu’elle avait à faire, avec toute la conscience requise et attendue, cachait en réalité, sous des apparences bienveillantes, une toxicité. Elle n’a pas la force de nous aimer ni celle de nous accompagner plus loin. Il y avait quelque chose dans son regard …comme une honte, une souffrance, une peur. Son regard qui dit toute la difficulté d’être mère dans un monde Elle est donc capable de donner un amour limité. Le reste c’est uniquement son besoin d’être rassurée. La mère s’énervait, s’agaçait. Les reproches que l’on pouvait lui adresser l’horripilaient tellement. Ce n’était le gendre de femme à perdre son temps à inventer des histoires, ce n’était de pas de sa faute, elle ne savait pas faire  cela. Je l’imagine se contenter d’un baiser. Je ne savais deviner son angoisse, si terrible qu’elle l’empêchait d’aimer.

mere

Isabelle franc rttr

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