La douceur
J’ai de suite pensé : pas encore un article où je parle de moi, me répète, ô, mais cela ne se fait pas, autant parler de soi, on me le reprocherait. Et on se fait la promesse de ne jamais recommencer ce cirque. Puis il y a ces convenances, qui taraudent, ces règles de la bienséance à respecter sous peine d’être mise hors jeu. Et soudain, tes bras en l’air, tes cheveux au vent, ta tête légère, tes yeux rieurs ailleurs, tu laisses flotter ton désir. Et c’est magnifique de générosité, de grandeur et d’éloquence …ce qui est frappant dans ta danse c’est l’audace dont tu fais preuve. Tu oses défier, te rebeller, te faire plaisir. T’autoriser devient un maitre mot. C’est l’essentiel, que tu saches emprunter ce chemin. Si tu pouvais changer ce monde… Certes, une petite fille est née, physiquement parlant, un jeudi 21 septembre 196… à douze heures quarante dans une clinique du XVIème arrondissement de Paris qui donnait rue La Fontaine, mais elle n’est jamais née en tant que fille de. Elle croit se souvenir qu’il pleuvait ce jour là. La mère avait trente ans, le père, deux ans de moins, vingt huit. Elle serait la benjamine. Ensemble ils avaient déjà eu une autre fille. Elle fut parait-il choyée, chouchoutée, dorlotée.
ISABELLE FRANC RTTR
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