Paysages

Aimer c’est être toi à la place de toi. Au milieu de la nuit cette question courant d’air est revenue tristement hanter mes pensées nuageuses, mon esprit était encore cotonneux et brumeux et peinait à distinguer un songe. Au fond, je ne la vois pas comme si intime et personnelle que cela. Il peut être doux et agréable de croire que la vie puisse être un long fleuve tranquille, un cheminement intérieur,  libre des embruns, un chemin rempli d’aventures féériques. J’allais t’écrire que cette mélancolie voluptueuse et légère consiste en un chaos dans lequel toi comme moi nous nous sommes perdu.e.s. J’ai adoré grandir dans tes bras. Les vrais paysages sont ceux que tu m’as montrés, les vrai.e.s amour.e.s celleux quoi détruisent le mensonge sans pour autant mettre à nu. J’aimais marcher à tes cotés la tête posée sur ton épaule entre la passion et la lucidité. Au loin nous apercevions nos espoirs et nos doutes. Nos blessures avaient balafré l’horizon, le ciel bleu tient ces ombres pour vraies, réelles. Je ne suis personne et ne serai jamais quelqu’un. Et au fond, cela m’importe peu, je ne suis pas venue sur terre pour m’accomplir mais vivre un souffle excessif, une amertume. J’ai été faîte ainsi. Je me disais que c’était l’imagerie du rêve qui fait que l’on se sent singulier, marginal et  si précieux.

 paysage

ISABELLE FRANC RTTR

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