L’avancée
Il reste le poids de la précédente rupture. On ne peut agir de manière différente, faire autrement qu’avancer. Lorsque tu traverses la douleur, tu avances, tu avances, surtout, tu ne te retournes pas, tu ne regardes pas en arrière, tu ne jettes plus un œil sur ce qui te parut être ton arc-en-ciel, non, tu continues d’avancer, avec cette obstination. Cet entêtement qui se mût en force, cette envie qui te pousse à avancer sans relâche, de dépasser le vide. Le sourire nous oblige à garder l’espoir là où il n’y en a pas. Louvoyer, la contourner à défaut de pouvoir la faire disparaître totalement, pour éviter l’apparition de l’angoisse blanche. Je t’ai nommé « miracle, prodige, espoir », parce que ta pensée insidieuse avait fait fleurir en moi les lilas du printemps. Je frissonne, je cris mais rien ne dessèche mes yeux. J’aperçois à l’horizon s’estomper les voix angéliques et autres chants nostalgiques. Je ne nourris aucun espoir.
ISABELLE FRANC RTTR
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