Mais dites moi comment a-t-on pu arriver à un tel point de délabrement, inventer une société qui puisse ainsi générer, créer, de telles personnalités, extrêmes, violentes, aussi égoïstes qu’égocentrés, borderline et autres sociopathes ? Comment a-t-on pu laisser se développer un tel manque d’empathie ? La violence je l’ai connue, à l’époque où mon père vivait encore avec nous, à cause de son alcoolisme. Je ne saurais oublier ni son absence ni la violence de ses mots mais il souffrait. Sa principale préoccupation se résumait à boire. Au fur et à mesure que les années passent, la question revient, qu’ai-je gardé de cela ? Inutile de s’enfermer dans le déni, je sais bien que les traces sont là, bel et bien incrustées, invisibles pour la plupart d’entre vous, sauf celleux qui savent…mon père passait le plus clair de son temps à l’extérieur, au bistrot, au pmu etc…C’est là, à ce moment précis, après leur divorce, que je suis devenue, du jour au lendemain, insignifiante. Je me suis mise à m’effacer. Je me suis immergé en moi-même, observatrice de mes pensées, je me regarde, je suis dans une position ambivalente d’entre deux. Le rapport aux traces de l’autres est toujours un lien de causalité. Je continue à porter la marque des ses fibres…
ISABELLE FRANC RTTR
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