L’actuelle ambition est donc de percevoir l’amour comme un champ de bataille à mettre en ordre. Ses contours, ses accords, ses distensions et ses nostalgies. Quant à l’amour, s’il en reste,…cela ressemble plus à une critique de l’ensemble des stabilités; j’avais un mince espoir, je persistais à voir un rai infime de lumière, comme une ultime faveur. Puis, jour après jour s’impose le principe de réalité. Instantanément, mon Cœur, je me permets de te nommer encore ainsi, mes pensées volent vers toi. Elles restent imprégnées du manque, celui de ton corps, de ton langage, ne sais-tu pas que la nuit ne s’achève jamais et le jour, lui, court toujours…il y a deux ou trois choses que je meurs d’envie de faire, te serrer dans mes bras, t’embrasser, te répéter « je t’aime » mais l’obligation m’est faite, la nécessité que je dois me focaliser sur l’harmonie de la nature. Approfondir l’interdépendance avec elle sans nuire. Tu choisirais de l’aimer dans l’absence sans te soumettre aux réprobations. Je veux instaurer la paix dans mon âme ou alors n’avoir plus d’âme du tout, broyée au pilori des émotions. On ne prend jamais assez soin de soi.
ISABELLE FRANC RTTR
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