Parce qu’au fur et à mesure des jours qui s’écoulent et passent, des heures qui trépassent, j’apprends à éviter les ratures, j’ai suivi un parcours, puis un autre, sans retour, sans réfléchir, par instinct, sans rien, j’ai érigé des remparts contre l’inhumanité des hommes et le reste d’humanité me paraît si dérisoire. Et je me rappellerais les plus belles émotions que tu as fait naître, le frisson que j’ai ressenti lors de la première rencontre ; ne vois-tu pas là qu’il manque un sourire chaque aurore, un fruit le soir à croquer ensemble, et l’inoubliable chaleur la nuit. La nuit j’ai froid. La vérité est démasquée, le vide, la nudité, la pâleur…les êtres humains s’habituent à tout, à la lourdeur comme à la soumission, ô, ils se font une raison à tout, à la pluie comme au soleil, ils tombent si facilement dans la fragilisation, l’éclatement ou l’éparpillement. C’est quelque chose un corps supplicié, vous savez.
ISABELLE FRANC RTTR
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